mardi 16 mars 2010

Chronique IMPRO JAZZ




ROBERT AARON
Trouble Man
Heavenly Sweetness
(Robert Aaron : as-bs-fl-p-org-b / Cheick Tidiane Seck : org-Rhodes-p /arc Berthaux : b / Steve McCraven : dr / Roger Raspail : perc / Emilio del Monte : perc / José Palmer : g)

Ce Trouble Man de Robert Aaron, c’est un peu comme les CD’s Evidence de Pharoah Sanders. On n’en attendait aucun chef-d’uvre mais on savait que pouvait s’y glisser, ça et là, quelque précieuse pépite. Pépite que l’on retrouve avec Thembi, thème composé par un certain Pharoah Sanders et dans lequel le baryton de Robert Aaron retrouve l’enthousiasme communicatif de l’ancien partenaire de Coltrane. Oui, le monde est petit mais grand est le souffle de Robert Aaron. Souffle épais et rauque, parfois fragile mais toujours porté par une générosité sans faille.
Il y a du Gato Barbieri chez le saxophoniste (Flow Like a River, Sweet Obsession), un appétit d’ogre, un vif désir d’arpenter large et de s’échapper des codes trop convenus du jazzbisness. Son singulier parcours (des Contorsions de James Chance-White aux deux Bowie –Lester & David- en passant par Blondie et les B52’s) n’y est sans doute pas étranger. Un homme libre donc que ce Robert Aaron.
Bref, un disque de précieuses pépites. Par les temps qui courent, ce n’est déjà pas si mal.

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